XIV

Bryson sortit de la salle de réunion en courant, laissant derrière lui un spectacle cauchemardesque de sang, de balles de mitrailleuse et de verre cassé. Il traversa un couloir encombré de spectateurs horrifiés. Des cris et des hurlements fusaient en suisse allemand, en français et en anglais.

— Oh Seigneur !

— Qu'est-ce qui s'est passé ? Des snipers ? Un attentat ?

— Ils sont rentrés dans l'immeuble ?

— Appelez la police, et une ambulance, vite !

— Il est mort — oh mon Dieu, il est en bouillie !

Les pensées de Bryson étaient pour Laïla. Faites qu'elle n'ait rien... Et si l'hélicoptère avait fait le tour de l'immeuble pour repérer ses cibles à travers les baies vitrées du vingt-septième étage ?

Puis il se rassura : Non, c'était Jan Vansina la cible de cette attaque. C'était lui qu'ils voulaient, pas moi. C'était la seule explication. Il repassa dans sa tête les images kaléidoscopiques du massacre, les triant, essayant de se rappeler les angles de tir. Oui, c'était certain. Ceux qui manipulaient la mitrailleuse et autres armes depuis l'hélicoptère avaient délibérément visé Jan Vansina. Il ne s'agissait pas d'un attentat au hasard, ni d'une expédition punitive pour tuer tous ceux qui seraient présents dans la salle de réunion. Les coups de feu provenaient de trois angles différents, mais ils visaient tous avec précision l'agent du Directorat.

Mais pourquoi ?

Et qui ? Le Directorat n'irait tout de même pas jusqu'à éliminer ses propres agents... Redoutaient-ils que pendant ces retrouvailles entre anciens collègues, Vansina et lui n'échangent des informations ?

Non, c'était trop tiré par les cheveux, trop absurde. Les raisons et la logique de l'attaque restaient obscures. Mais Bryson était convaincu qu'il n'y avait pas eu erreur sur la personne ; celui qui était mort était bel et bien la cible de ce raid.

Toutes ces réflexions traversèrent son esprit en quelques secondes. Il arriva devant le bureau de Bécot, ouvrit la porte à la volée : personne.

Laïla et le banquier avaient disparu. En se retournant pour quitter la pièce, il aperçut la tasse à café en porcelaine, renversée sous la table basse, et les papiers en désordre sur le bureau... les signes d'un départ précipité, ou des traces de lutte...

Des bruits étouffés se firent entendre, semblant provenir de l'intérieur même de la pièce ou des environs immédiats : des coups frappés contre le mur, des cris. Il fit une rapide inspection des lieux, repéra la porte d'un placard et se précipita pour l'ouvrir. Laïla et Jean-Luc Bécot étaient ligotés et bâillonnés. Des bandes de polyuréthane, solides comme du cuir, entravaient leurs poignets et leurs chevilles. Les lunettes du banquier étaient tombées par terre, leur monture métallique tordue ; sa cravate était de travers, sa chemise déchirée, et ses cheveux en bataille. Il poussait des cris de fureur dans le bâillon qui lui obstruait la bouche, les yeux exorbités de colère. A ses côtés, Laïla était encore plus solidement ligotée et bâillonnée. Son tailleur Chanel gris était déchiré, et l'un de ses escarpins avait perdu son talon. Son visage était meurtri et ensanglanté : elle s'était visiblement débattue avec énergie, mais n'avait pas fait le poids face au redoutable Prospéro.

Une misérable brute ! Bryson étouffait de rage contenue contre le mort. Il retira le bâillon de la bouche de Laïla, puis de celle du banquier, et les deux captifs aspirèrent aussitôt d'énormes bouffées d'air, se remplissant les poumons d'oxygène. Bécot poussa un cri étranglé.

— Sauvés par le gong, hoqueta Laïla.

— Il vous a laissé la vie sauve à tous les deux, remarqua Bryson, qui s'activait pour les délivrer.

Il cherchait un couteau ou un quelconque ustensile pour couper les solides bandelettes de plastique. Ne trouvant rien, il courut jusqu'au bureau du banquier, aperçut un coupe-papier en argent, mais le rejeta aussitôt, la lame n'ayant aucun tranchant. Dans le tiroir d'un secrétaire, il dénicha enfin une paire de ciseaux... il retourna vers le placard et acheva de délivrer les deux prisonniers.

— Appelez la sécurité, lança le banquier entre deux halètements.

Bryson entendait déjà les sirènes des véhicules de secours résonner au loin.

— Je crois que la police est déjà en route, dit-il.

Prenant Laïla par le bras, il l'aida à se relever, et l'entraîna hors de la pièce.

Elle marqua un temps d'arrêt devant la salle de réunion, où s'était rassemblée une petite foule.

— Venez, souffla Bryson. On n'a pas le temps !

Mais elle tendit le cou et vit le corps de Jan Vansina, effondré parmi les éclats de verre, au pied la fenêtre brisée.

— Oh mon Dieu, lâcha-t-elle dans un frisson d'épouvante.

*

Ils ne cessèrent de courir qu'une fois atteinte la foule de la place Bel-Air.

— Il faut partir tout de suite, dit Bryson. Chacun de notre côté... il ne faut pas qu'on nous voie ensemble, plus maintenant.

— Mais partir où ?

— Peu importe. Il faut quitter Genève, quitter la Suisse.

— Mais enfin, on ne peut pas...

Elle s'arrêta en plein milieu de sa phrase, voyant l'attention de Bryson attirée par la vitrine d'un kiosque à journaux. C'était la Tribune de Genève.

— Oh non, dit Bryson en s'approchant.

Il prit un exemplaire sur le sommet d'une pile, les yeux rivés sur le gros titre qui s'étalait en lettres noires au-dessus d'une photo d'apocalypse.

 

LA TERREUR FRAPPE LA FRANCE :

UN EUROSTAR DÉRAILLE À LILLE

 

De notre correspondant à Lille :

L'explosion d'une bombe de forte puissance a déchiqueté et fait dérailler un train Eurostar tôt ce matin, à une dizaine de kilomètres à l'est de Lille. Des centaines de voyageurs français, britanniques, néerlandais et belges, pour la plupart en déplacement d'affaires, y ont trouvé la mort. Les secouristes, assistés de volontaires, ont travaillé d'arrache-pied tout au long de la journée pour retrouver d'éventuels survivants parmi les décombres, mais les autorités françaises annoncent d'ores et déjà un bilan provisoire de plus de 700 morts. Sur les lieux du drame, un représentant de l'État, qui a préféré rester anonyme, envisage la possibilité d'un attentat terroriste.

Selon les informations mises à notre disposition par la SNCF, l'Eurostar 9007-ERS, à destination de Londres, a quitté la gare du Nord à 7 h 16, transportant à son bord environ 770 passagers. Vers 8 heures, alors que le train composé de 18 wagons entrait dans le département du Pas-de-Calais, une série de violentes déflagrations, apparemment provoquées par des explosifs enterrés sous les rails, se sont simultanément produites à l'avant et à l'arrière du train. Bien que l'incident n'ait pas encore été revendiqué, la Sûreté a déjà réuni une liste de suspects potentiels. Plusieurs sources anonymes parmi les responsables du service français chargé de la sécurité du territoire ont confirmé la rumeur, selon laquelle les gouvernements français et britannique auraient reçu au cours des derniers jours des avertissements répétés concernant la menace d'un attentat sur le train Eurostar. Un porte-parole de la compagnie Eurostar n'a ni confirmé ni nié les informations recueillies par La Tribune de Genève, indiquant que les services de renseignement des deux pays connaissaient l'organisation terroriste en question, mais n'avaient pas l'autorisation légale de mettre les futurs auteurs du drame sur écoutes téléphoniques.

« C'est un véritable scandale, a déclaré Françoise Chouet, députée à l'Assemblée nationale. Nous avions les moyens techniques d'empêcher cet affreux carnage, et les services de police sont paralysés par la législation. » Au Parlement de Londres, Lord Miles Parmore a renouvelé son appel à la ratification du Traité International de Surveillance et de Sécurité. « Si les gouvernements français et britannique avaient effectivement le pouvoir d'empêcher ce sabotage, et qu'ils n'ont pas bougé le petit doigt, alors c'est un acte criminel de notre part. Une honte nationale et internationale », a-t-il déclaré.

Richard Lanchester, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, participant au sommet des pays membres de l'OTAN à Genève, a fait une déclaration déplorant le « massacre des innocents », dans laquelle il a ajouté : « En ce moment de deuil, il est de notre devoir de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour qu'un tel drame ne se reproduise jamais. C'est avec tristesse et bien des regrets que l'administration Davis se joint à ses amis et alliés français et britanniques pour demander la ratification mondiale du Traité International de Surveillance et de Sécurité. »

 

Lille.

Le sang de Bryson se glaça.

Il se rappelait les paroles de conspirateurs entendues devant le bureau de Jacques Arnaud. L'une de ces voix était celle du marchand d'armes lui-même, l'autre celle d'Anatoli Prichnikov, le magnat russe.

— Après Lille, le scandale va être énorme. Et la voie sera libre.

Après Lille...

Deux des hommes d'affaires les plus puissants du monde, l'un marchand d'armes, l'autre un nabab qui avait sans doute la mainmise sur la moitié de l'industrie de la défense russe — il faudrait qu'il se procure un rapport complet sur cette question —, savaient ce qui se tramait à Lille, qu'un attentat allait tuer plus de sept cents personnes...

Tout portait donc à croire qu'ils avaient participé à son organisation.

Et puisqu'ils étaient tous deux des membres haut placés du Directorat, cela signifiait que Directorat était bel et bien derrière l'attentat de Lille.

Mais dans quel but ? La violence gratuite ne faisait pas partie de ses méthodes habituelles ; au contraire, Waller et les autres maîtres étaient fiers de leur génie tactique. Tout n'était que stratégie, chaque pion servait un plan final. Y compris le meurtre des parents de Bryson et le vaste leurre qu'était devenue sa vie. L'élimination de quelques agents pouvait être ordonnée s'ils présentaient une simple gêne, un obstacle ou une menace à leurs desseins. Mais le massacre pur et simple de sept cents voyageurs innocents était d'un tout autre ordre ; il fallait qu'ils poursuivent un plan d'une ampleur hors du commun pour en venir à cette extrémité.

Le scandale va être énorme.

Effectivement, l'attentat de l'Eurostar avait provoqué un tollé, d'autant plus que le drame aurait pu être évité.

Un drame évitable.

Voilà le mot clé. Le Directorat avait délibérément provoqué ce scandale pour rassembler les forces en faveur de la lutte antiterroriste. Mais la guerre contre le terrorisme pouvait entraîner beaucoup de choses. Un traité international contre les organisations terroristes n'aurait probablement qu'un effet symbolique. Mais la signature d'un tel accord obligerait les pays signataires à renforcer leurs défenses nationales, et à acheter un surcroît d'armes pour assurer leur sécurité.

Arnaud et Prichnikov, ces marchands de mort, avaient investi dans le chaos mondial, car le chaos dopait le marché ; il assurait la promotion de leurs produits, accroissait la demande... Ces deux magnats étaient probablement responsables de l'attentat de Lille, et de...

De quoi encore ? Debout au milieu de la rue, Bryson oubliait jusqu'à l'existence de la foule des passants. Laïla s'était penchée pour lire pardessus son épaule... elle lui disait quelque chose, mais il ne l'entendait pas. Des informations stockées dans les archives de sa mémoire remontaient à la surface. Des événements tragiques qu'il avait récemment lus dans les journaux ou vus aux informations télévisées, des drames terribles qui sur le moment avaient semblé sans lien avec sa propre existence, sa propre mission.

Quelques jours plus tôt, une explosion meurtrière dans le métro de Washington, le matin, à l'heure de pointe, avait fait des dizaines de morts... et plus tard dans la même journée — il se rappelait avoir noté la malheureuse coïncidence —, un avion de ligne d'une compagnie américaine, à destination de Rome, avait explosé juste après avoir décollé de l'aéroport Kennedy. Il y avait eu au moins cent cinquante morts.

L'opinion publique avait réagi avec colère et violence. Le président avait lancé un appel à la signature du traité international de sécurité, qui jusqu'à présent n'avait pas recueilli la majorité au Sénat. Après ce qui s'était passé à Lille, les pays européens se joindraient sûrement aux Américains pour exiger des mesures d'urgence : il fallait reprendre les rênes d'un monde devenu hors de contrôle.

Le contrôle.

Et si le Directorat n'avait d'autre but ultime ? Si c'était le motif secret de leur folie apparente ? Un service de renseignement indépendant, un petit acteur autrefois inconnu mais puissant, œuvrant en coulisses dans le monde de l'espionnage, tentant un putsch planétaire, là où tous les autres s'étaient cassé les dents ?

Hélas, toutes ces théories n'étaient que spéculations vaporeuses, fondées sur des hypothèses hasardeuses ; du domaine de l'intangible, de la supputation et de l'indémontrable. Par contre, une réponse à la question initiale de Dunne — celle-là même qui l'avait incité à tirer Bryson de sa retraite dorée — commençait à se profiler. Le moment était venu d'avoir un tête-à-tête avec Harry Dunne, de lui soumettre des hypothèses, un début de scénario. S'il attendait d'avoir tous les éléments en main sur les activités du Directorat, il y aurait d'autres drames du genre de Lille... pas question de leur laisser le champ libre... La CIA n'avait pas besoin de voir mourir sept cents autres personnes pour passer à l'action.

Et pourtant...

Pourtant, la pièce maîtresse du puzzle lui échappait encore.

Elena est-elle au courant ? lui avait demandé Vansina. Ce qui sous-entendait que le Directorat ne savait ni où elle se trouvait, ni de quel côté elle était. Plus que jamais, il fallait la retrouver. Cette simple question — Est-elle au courant ? — impliquait qu'elle devait savoir quelque chose d'important. Quelque chose qui expliquerait sa disparition subite, et qui pourrait révéler le motif général du tableau, les véritables enjeux du Directorat.

— Vous savez quelque chose...

Il reconnut la voix de Laïla : c'était une affirmation, et non une question.

Elle lui parlait déjà depuis un long moment... Il se tourna vers elle. N'avait-elle pas entendu Arnaud parler de Lille, au château ? Apparemment pas.

— J'ai une petite idée, dit-il.

— A propos de quoi ?

— Il faut que je passe un coup de fil. — Il lui tendit le journal. — Je reviens tout de suite.

— Un coup de fil ? A qui ?

— J'en ai pour quelques minutes, Laïla.

— Que me cachez-vous ? dit-elle d'une voix plus forte. Après quel lièvre courez-vous au juste ?

Dans ses beaux yeux noisette, luisait autre chose que de l'incompréhension : il y avait de la colère, de la peine aussi. Tout cela était justifié. Bryson avait profité de ses talents et ne lui avait toujours rien dit... C'était pire que blessant, c'était intolérable, surtout pour un agent comme elle, aussi accompli et compétent.

Il hésita un instant avant de parler.

— Laissez-moi passer ce coup de fil. Ensuite, je vous dirai tout : mais je vous préviens, j'en sais bien moins que vous ne le croyez.

Elle posa sa main sur son bras en un geste rapide et affectueux qui disait beaucoup de choses : merci, je comprends, je suis avec vous. En retour, il se pencha pour l'embrasser sur la joue : pas un baiser de séduction mais un geste de contact humain, qui exprimait de la gratitude pour son courage et son soutien.

Il traversa rapidement la place Bel-Air et s'enfonça dans une petite rue ; il trouva un bureau de tabac qui vendait des cartes téléphoniques. Il en acheta une, et se dirigea vers une cabine téléphonique. II composa le 011, le 0, suivi d'une série de cinq chiffres. Il attendit une tonalité basse, puis composa enfin un numéro.

C'était la ligne protégée que lui avait donnée Harry Dunne : elle sonnait directement dans son bureau à la CIA, et à son domicile. Dunne lui avait promis que lui et lui seul décrocherait.

Le téléphone sonna une fois.

— Bryson, répondit une voix.

Bryson, qui était sur le point de parler, retint son souffle. La voix n'était pas familière : ce n'était pas celle de Dunne.

— Qui est à l'appareil ? demanda-t-il.

— Graham Finneran. Je crois que vous savez qui je suis.

Dunne avait parlé de Finneran à Bryson lors de leur dernier entretien dans les locaux de la CIA. C'était l'assistant personnel de Dunne, l'un de ses adjoints qui étaient présents au centre de Blue Ridge et l'un des rares en qui il avait confiance.

— Que se passe-t-il ? demanda Bryson avec méfiance.

— Bryson... Je... Harry est à l'hôpital. Il est très malade.

— Malade ?

— Vous savez qu'il est atteint d'un cancer, au stade terminal — il n'en parle jamais, mais tout le monde le voit... Hier, il s'est effondré. On l'a transporté d'urgence à l'hôpital.

— Vous voulez dire qu'il est mort ?

— Non... Dieu merci, non... mais pour être tout à fait honnête, je ne sais pas combien de temps il lui reste. Il m'a parlé en détail de votre... projet. Je sais que ça l'inquiétait, et franchement...

— Quel hôpital ?

Finneran eut à peine une seconde d'hésitation, mais c'était une seconde de trop.

— Je ne sais pas si je peux vous le dire...

Bryson raccrocha. Son cœur battait à se rompre, son sang rugissait dans ses tympans. Tous ses instincts lui avaient commandé de raccrocher au plus vite. Quelque chose clochait... Dunne lui avait promis que personne d'autre ne décrocherait ce téléphone ; un protocole était un verset des Saintes Ecritures pour un agent de la CIA ; il ne reviendrait jamais dessus, même sur son lit de mort... Dunne savait trop bien comment réagirait Bryson dans le cas contraire...

Non. Graham Finneran — pour autant que ce fût réellement Graham Finneran, car Bryson ne pouvait reconnaître sa voix de toute façon — n'aurait jamais répondu au téléphone en temps normal. Dunne ne le lui aurait pas permis.

Quelque chose tournait mal... et ce n'était pas que la santé d'Harry Dunne.

Le Directorat avait-il enfin atteint son principal adversaire au sein de la CIA ? Avaient-ils réussi à neutraliser le dernier obstacle officiel à leur pouvoir grandissant ?

Bryson retourna en toute hâte sur la place Bel-Air. Laïla l'attendait toujours près du kiosque à journaux.

— Il faut que je parte pour Bruxelles, dit-il.

— Quoi ? Pourquoi Bruxelles ? Qu'est-ce qui vous prend ?

— Il y a quelqu'un là-bas qu'il faut que je voie.

Elle le regarda d'un air interrogateur, presque suppliant.

— Venez avec moi. Je connais une pension, dans le quartier de Marolles. C'est un vieil hôtel un peu délabré, et le quartier n'est pas spécialement agréable. Mais c'est anonyme, et on y sera en sécurité... personne ne pensera à nous chercher là.

— Mais pourquoi Bruxelles ?

— C'est ma dernière chance, Laïla. Dya là-bas quelqu'un qui peut m'aider... une personne très haut placée... quelqu'un que pas mal de gens considèrent comme le dernier honnête homme de Washington.

La trahison de Prométhée
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